« Quand 100 civelles arrivaient sur nos côtes dans les années 80, moins de 10 arrivent aujourd’hui. C’est le constat alarmant porté par les scientifiques européens depuis le tournant des années 2000. Ce déclin est dû à une combinaison de plusieurs facteurs. Barrages, destruction d’habitats, pollutions, exploitation licite ou illicite, changement climatique, parasite…
En 2007, l’Union européenne a pris des mesures de gestion pour essayer de reconstituer les stocks. Cela n’a pas suffi. Alors le Portugal, l’Espagne et la France travaillent conjointement dans le projet SUDOANG autour des axes qui, selon les scientifiques, fragilisent les efforts de reconstitution de l’espèce :
- Même si l’anguille européenne constitue une seule et même population, et donc un seul stock de pêche, elle est évaluée et gérée par unités à l’échelle de chaque pays.
- Chaque pays met en place ses propres suivis, entraînant parfois des manques de données et une variabilité des méthodes d’évaluation, qui compliquent l’évaluation de l’état de la population.
- Enfin, la gestion implique une multiplicité d’acteurs impliqués (scientifiques, gestionnaires, pêcheurs, ONG, police de l’eau) à divers niveaux (local/régional/national), ce qui complique le dialogue et la mise en place de stratégies communes.
Le projet SUDOANG se termine, retour sur 3 ans de coopération européenne. »